La petite histoire
Le prieur et le curé de Marville entretenaient un gardien sur le site.
Cimetière Saint-Hilaire
Une fois franchi le portillon du cimetière, une allée conduit à l’église Saint-Hilaire.
À gauche, l’allée se dirige vers un édicule du Christ aux Liens début du XVIe siècle, que l’on prête à l’atelier de Ligier Richier. Le sculpteur a exalté l’anatomie du corps vigoureux, canon artistique de la Renaissance.
Plus loin s’élève un autre édicule de la fin du XVe siècle abritant au niveau inférieur une Vierge de Pitié et au niveau supérieur une statue assise du Christ du Jugement Dernier. Au pied du monument, 4 stèles représentent 11 des 12 apôtres sous des arcatures trilobées.
La période la plus prolifique en monuments de qualité correspond à la période hispano-lorraine (fin XVe siècle – 1661), la plus brillante de Marville. Les tombes des représentants des ducs y côtoient celles des officiers municipaux et des bourgeois de Marville.
Après 1661, les monuments n’auront plus rien de comparable. On peut avancer que les plus beaux monuments, ceux des XVIe et XVIIe siècles, sont l’œuvre de sculpteurs, tandis que plus tard les bourgeois de Marville, commanderont les leurs à de simples tailleurs de pierre.
À savoir
Le statut politique original des “Terres Communes” permit la création d’une classe d’officiers représentante des prévôtés luxembourgeoise et lorraine. Ces officiers se firent construire de riches hôtels particuliers dans le bourg et, dresser pour la postérité, de non moins riches stèles dans le cimetière. L’inhumation dans l’église Saint-Hilaire étant réservée aux nobles et aux bienfaiteurs de la paroisse.