La petite histoire

L’église Saint-Nicolas est mentionnée dès 1227, édifiée dans la ville naissante de Marville pour pallier l’exiguïté et l’éloignement de l’église primitive située dans le cimetière Saint-Hilaire.

Église Saint-Nicolas

Plan coupe

Église halle, d’un plan rectangulaire, elle se composait à l’origine d’une nef de cinq travées, de bas-côtés et d’une abside à cinq pans. L’église s’est enrichie, jusqu’à l’apogée de Marville au XVIe siècle, de chapelles latérales financées par la noblesse et des confréries de riches commerçants.
Le portail principal, à l’ouest a été reconstruit au début du XVe siècle. En 1766, le clocher gothique fut détruit par la foudre et remplacé par le couronnement actuel. La rose du portail date sans doute de la seconde moitié du XIXe siècle. Durant la deuxième guerre mondiale, une bombe détruit la maison face au portail, endommageant la façade de l’église Saint-Nicolas et notamment la statue de la Vierge à l’Enfant du trumeau, installée depuis dans la chapelle du Jour et de l’Aurore.

eglise marville sud

C’est au sud (côté du monument aux morts) que se voient le mieux les campagnes de construction. La première travée de la nef (à gauche) a conservé son aspect primitif, la deuxième a été modifiée par l’ouverture dans le premier quart du XVIe siècle d’un portail flanqué de deux pinacles, et couvert d’un arc en anse de panier surmonté d’un gâble en accolade. Il est contemporain de la chapelle Sainte-Croix qui lui fait suite.

SAINT CROIX MARVILLE EGLISE

La chapelle Sainte-Croix et la chapelle double du Jour et de l’Aurore sont fondées respectivement en 1517 et 1472. La façade de la chapelle Sainte Croix constitue un bel exemple de style Renaissance avec sa baie où une frise d’enfants grimpent à une corde entre coquilles et grenades. Le gâble est flanqué de deux médaillons une tête d’homme et celle d’une femme, ornements courants à cette époque.

MARVILLE EGLISE

Dans les mêmes temps s’élèvent au nord, la chapelle Notre-Dame des Pelletiers (1479), celles de Sainte-Fine et du Saint-Sépulcre, et enfin la chapelle Saint-Georges (1536). De ce côté, un même toit couvre le bas-côté et les chapelles.

vierge eglise marville

À l’intérieur, nef et bas-côtés sont couverts de voûtes d’ogives de plan barlong communiquant par des arcades en arc brisé. À l’exception des piliers de la travée occidentale qui supportent le clocher et sont constitués d’un fût cylindrique flanqué de quatre colonnes engagées, les autres supports sont tous des colonnes monocylindriques surmontées de chapiteaux feuillagés, tous différents.

À savoir

Mal contrebutées du côté sud par suite de l’ouverture en 1472 de la double chapelle du Jour et de l’Aurore communiquant avec le bas-côté par deux arcades soutenues par une pile ronde, sans mur de refend, les piles de la nef, voisines du chœur, se sont déversées vers l’extérieur provoquant la dislocation progressive des voûtes. On dut les restaurer vers 1930 en reprenant les piles en sous-œuvre.

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