La petite histoire
Une personne de Marville qui, petite fille, accompagnait sa mère au lavoir, se souvient qu’elle et les autres mamans apportaient à tour de rôle un fagot pour alimenter le feu de la cheminée.
Lavoir de la Baurette
Situé sur le Chut du moulin, en pierre de taille et moellons, le lavoir est coiffé d’un toit à croupes. Il prend le jour par quatre fenêtres.
On y accède par une porte, sur son petit côté, vers l’aval. L’existence d’une cheminée a souvent été un sujet d’étonnement et à hypothèses. La présence d’un dispositif de chauffage dans certains lavoirs s’explique par le désir de préparer le linge à l’eau chaude au moment de le laver (réchauffer la buèy’).
Les huit bacs du lavoir de la Baurette permettent à seize laveuses de travailler ensemble, avec 0,90 m à 1m pour chacune d’entre elles. Le long des murs, des consoles servent à l’égouttage et permettent aux laveuses de se reposer.
Progrès notoire, à l’arrivée d’eau unique, on opposa les arrivées d’eau multiples pour que chaque laveuse puisse bénéficier d’une eau propre. C’est ce que l’on trouve à la Baurette, un canal supérieur alimente les 8 bassins par le haut
Enfin, chaque bassin du lavoir de la Baurette disposait d’une bonde permettant la vidange et ainsi l’évacuation du savon ne pouvant plus ainsi former de dépôt gras au fond des bassins. Ceux-ci se vidaient par un canal inférieur filant vers l’aval.
À savoir
Il devait y avoir un lavoir à l’emplacement de celui de la Baurette. Il est effet déjà question d’une restauration sur des documents datant de 1809. Il est reconstruit en 1813, par Jean-François Lejeune entrepreneur à Marville. Le lavoir sera de nouveau restauré en 1834 par Nicolas Rosset, entrepreneur à Marville et l’architecte Dethan.