La petite histoire
L’actuel Hôpital Saint-Bernard est le seul édifice restant d’un ensemble composé de l’Hôpital du Saint-Esprit et de Hôpital Saint-Bernard. Les emprises des deux hôpitaux étaient imbriquées. De nombreuses inconnues subsistent…
Hôpital du Saint-Esprit et hôpital Saint-Bernard
En 1288, l’Hôpital du Saint-Esprit est cité comme une dépendance de Toul. En 1413, le prêtre Wauthier Bertrand d’Arrancy releva l’ensemble des bâtiments en tant que Commanderie du Saint-Esprit et la remit sous la dépendance de Toul en 1419. Les revenus accordés devaient permettre de soulager les pauvres, les errants ainsi que les pèlerins et les malades.
En 1416, son église aujourd’hui disparue, fut consacrée par l’évêque Jean de Sarrebruche, (1404-1419). L’inscription, située aujourd’hui dans la cour de l’hôpital Saint-Bernard, se trouvait sur un pilier de l’église et faisait partie de la pierre de fondation.
A partir de 1725, la Commanderie dépendra de l’hôpital Sainte-Catherine de Verdun et elle sera finalement vendue en 1781 pour l’agrandissement de l’hôpital Saint-Bernard qui la jouxtait.
L’hôpital Saint-Bernard ou Hôtel-Dieu existait déjà en 1500 et se trouvait à côté de la maison du maître-gouverneur. L’hôpital s’accrut d’autres possessions comme la maladrerie en 1700. Sa chapelle fut reconstruite en 1739. En 1760, la ville fit appel aux religieuses de la Congrégation de Saint-Charles à Nancy ; la supérieure envoya trois sœurs le 17 mai 1763, l’une pour tenir l’école de filles, les deux autres pour s’occuper des malades. Un puits fut creusé en 1776. Les bâtiments subirent d’importantes transformations après le rachat de l’hôpital du Saint-Esprit en 1781.
Après la tourmente révolutionnaire, le culte catholique fut d’abord rétabli dans la chapelle de l’Hôtel-Dieu. En 1828, la chapelle sera rebâtie. Sont conservés à l’intérieur : le maître-autel consacré en 1762 par Monseigneur de Montmorency-Laval, évêque de Metz, un tableau du XVIIe siècle illustrant un miracle rarement représenté de la vie du saint patron de l’établissement Saint-Bernard un tableau du XIXe siècle évoquant sainte Scholastique en prière (cette sainte est très vénérée à Juvigny-sur-Loison où une abbaye lui est consacrée : elle était invoquée pour la protection des petits-enfants), un tableau de « fondation de messes » pour des membres de la famille de Vassinhac d’Imécourt et enfin deux statuettes du Christ en Croix dues à une même main du XVIIIe siècle.